En France, on distingue deux grandes catégories dans l’immobilier : le parc locatif privé et les résidences principales. On s’intéressera aujourd’hui à la première.
Le parc locatif est composé à 70 % d’appartements, qui sont généralement anciens et petits. La grande majorité est en réalité des appartements de petite surface. Le parc locatif a été secoué par les mesures prises par le gouvernement ces dernières années. En 2021, la loi Climat & Résilience a vu le jour. Son objectif principal est d’accompagner la France vers une réduction des émissions de gaz à effet de serre. Or, l’immobilier représente à lui seul 16 % de ces émissions. C’est pour cette raison que les passoires thermiques sont dans le viseur du gouvernement.
Les passoires thermiques, un fléau énergétique
Une passoire thermique est un logement classé F ou G selon le DPE. En d’autres termes, c’est un logement qui consomme beaucoup trop d’énergie et rejette trop d’émissions de gaz à effet de serre. Dans le parc locatif privé, les passoires thermiques représentent 1,5 million de logements, soit 18,5 %. Elles ne représentent que 15,7 % des résidences principales. Cette différence s’explique par les caractéristiques mêmes du parc. Les logements, plus petits, sont majoritairement occupés par des personnes seules ou des ménages modestes.
Comment expliquer ces chiffres ?
Beaucoup de données sont interconnectées ici et peuvent expliquer ce phénomène. D’un côté, les loyers sont généralement plus bas pour les passoires thermiques, car les conditions de vie y sont moindres. De l’autre, les logements du parc locatif sont anciens : 37 % d’entre eux ont été construits avant 1948, les matériaux ou le système de chauffage ne sont pas les plus performants. Dans tous les cas, les propriétaires bailleurs n’auront pas d’autre choix que de rénover, car en 2025 les logements G seront interdits à la location, en 2028 ce sera le tour des classes F, et en 2034 des E.
